En France, le gouvernement, à l’occasion du Projet de Loi de Finance 2025, cherche à dégager un milliard d’euros de taxes supplémentaires grâce au secteur de l’aérien. En particulier, 850 millions d’euros concernent directement les compagnies aériennes. Cela se traduirait principalement par l’augmentation de la Taxe de Solidarité sur les Billets d’Avion (TSBA), passant du simple au triple, alors même qu’elle peut déjà compter jusqu’à 70 € sur le prix d’un billet. Ainsi, la France deviendrait le pays qui taxe le plus le transport aérien. De nouvelles taxes qui se répercuteront directement dans le prix des billets. La compétitivité des compagnies françaises serait d’autant plus touchée que les compagnies qui n’opèrent pas la majorité de leurs vols en France seront les plus à même d’absorber ces hausses. Finalement, cette nouvelle taxation pourrait aussi entraver les démarches de réduction du carbone dans le domaine. Tandis que les entreprises de transport aérien français font des investissements considérables pour diminuer leur empreinte carbone, ce renforcement des impôts met en danger ces démarches, alors que cette décision a été prise conformément aux directives de Bruxelles concernant des « objectifs contraignants » liés à la navigation aérienne. Ces objectifs incluent des vols plus efficaces et respectueux de l'environnement, une réduction des coûts liés à la navigation pour promouvoir les trajets économes en carburant, ainsi qu'une augmentation de la concurrence dans le domaine des services de la navigation aérienne. L'impact de ces mesures demeure toutefois à déterminer, en particulier en ce qui concerne l'attrait du transport touristique par avion, alors que des pays voisins tels que l'Italie ou l'Espagne ont décidé de réduire les impôts sur l'aviation pour séduire davantage de touristes. Le président de la FNAM exprime donc son mécontentement face au manque d'évaluation de la situation et d'évaluation de l'effet économique sur les organisations.
Depuis le printemps, les clients des compagnies sont plus regardants avant de s’envoler vers de nouveaux horizons. Un ralentissement ressenti par beaucoup de transporteurs aériens en Europe. « Le deuxième trimestre 2024 a confirmé l'émergence d'un environnement de plus en plus difficile pour l'aviation » d’après Ben Smith. Si les transporteurs sont entrés dans cette zone de turbulence, c’est que les prix des billets d’avion ont décroché. Selon la DGAC (Direction générale de l’aviation civile), les tarifs qui s’étaient envolés pour les vols au départ et à l’arrivée de France en 2022 (+21,7 %) et en 2023 (+ 8,6 %) ont baissé au deuxième trimestre. En effet, la capacité des compagnies a fortement augmenté en 2024 pour faire face à une demande incessante en 2023, qui s’est normalisée en 2024, provoquant une augmentation du nombre de sièges trop rapide pour le marché, d’où une baisse des prix logique. Face à l’augmentation des salaires obligatoires des deux côtés de l’Atlantique, l’envolée des dépenses pour l’entretien des avions et la baisse des prix, les marges des compagnies fondent. L’apparition de ces nouvelles taxes apparaît comme un coup d’arrêt et pourrait signifier un budget 2025 d’autant plus serré, et pourquoi pas des potentiels licenciements partout en Europe.
Ces nouvelles ne sont pas de bon augure pour les compagnies, alors même que beaucoup étaient déjà forcées de réduire la voilure. En effet, face à la tempête subie par Boeing, la plupart des transporteurs qui lui faisaient confiance en paient les pots cassés, et les déboires s’accumulent. Ces difficultés subies par le constructeur sont aussi un frein pour les compagnies alors même que le renouvellement de flotte est parfois la meilleure solution de diminuer ses coûts. La perte de confiance dans le constructeur américain est encore un coup dur pour l’économie du secteur, ce dernier devant indemniser des compagnies, dont l’activité se tarit. Par la même, le nombre d’emplois dans le secteur est menacé, allant du technicien au personnel navigant, face au manque d’appareils pour tenter de faire face à la crise. Ces indemnisations ne seront pas suffisantes pour couvrir les pertes de compagnies dont la situation budgétaire est de plus en plus en berne. De plus, les livraisons ne pourront être honorées, et les clients se tournent alors vers Airbus, géant qui croule sous plus de 8 000 commandes. Se tourner vers le chinois Comac, dont la certification du C919 a été célébrée en septembre, semble donc de plus en plus essentielle.
Malgré tout, des solutions existent pour tenter de réduire la facture, à court ou plus long terme. Les possibilités les plus évidentes pour survivre à la crise telles que la simplification des flottes pour réduire les frais de maintenance, le gel des embauches ou une sélectivité accrue sur les destinations risquent de mettre en péril de nombreux emplois. D’autre part, contribuer à la fiscalité verte pour sortir du champ de la taxation sur la pollution par l’amélioration des politiques vertes peut aussi apparaître comme une solution. Ainsi, cela peut passer par la mise en place et la pérennisation des « Green Procedures », le renouvellement des flottes moins consommatrices de carburant, et par la même, moins polluantes, le choix d’une utilisation des SAF face aux taxes « vertes », ou encore par le travail avec des start-up aux idées innovantes pour réduire la consommation, en favorisant le made in France. Par exemple, la toute nouvellement PME industrielle Expliseat, basée à Angers, conçoit les sièges d’avion les plus légers du monde. Par l’utilisation de matériaux composites en titane, les sièges sont environ 30 % moins lourds, soit un gain pouvant aller jusqu’à 1,5 tonne de carburant, c’est-à-dire jusqu’à 7 % d’émissions de CO2 en moins par passager ! L’influence des compagnies sur le choix des constructeurs n’est pas à négliger dans le choix de solutions moins coûteuses pour l’environnement ! C’est le choix qu’à fait HOP ! pour tous ses Embraer Régionaux. Toutes ces solutions contribuent à l’évolution du modèle pour diminuer les coûts sans signifier de pertes salariales, dans l’optique de la transition écologique du secteur.
L’efficacité opérationnelle est au cœur du succès dans l’industrie aérienne. ENVOL Junior Études, basée à l’ENAC, avec son approche innovante, son expertise dans le sujet et la vision novatrice de ses étudiants, s'engage pleinement aux côtés des acteurs qui œuvrent pour transformer le paysage de l'aviation.
L’un des objectifs d’ENVOL est d’initier des projets innovants pour optimiser vos opérations et vous faire gagner du temps ou vous faire économiser sur vos coûts. Que ce soit pour améliorer la régulation du trafic, gérer les imprévus ou encore renforcer l’efficacité de la communication entre les différentes parties prenantes, nous avons l’expertise nécessaire pour répondre à ces besoins. La réduction de l’impact environnemental étant au cœur de nos actions, l’expertise que nous vous proposons répond également aux exigences croissantes en matière de RSE du secteur.
Nous avons déjà mené diverses études telles que :
- L’estimation des coûts opérationnels d’un vol
- Des études de simulation de range d’avion
- Des études de performances des avions.
Face aux défis opérationnels auxquels les compagnies aériennes font face de tous bords, l’expertise et la perspective novatrice des ingénieurs du futur permet à ENVOL de proposer des solutions innovantes pour faire face aux difficultés d’aujourd’hui et de demain.
Sources :