Et si l'aviation que l'on pointe le plus du doigt devenait la première à sortir franchement du lot et à verdir ?
Les acteurs clés de l'aviation d'affaires et d'autres qui émergent sur ce segment, se sont toujours efforcés d'être à la pointe de la technologie.
Cependant, la technologie rime avec effort écologique, on assiste alors à un retournement de situation étonnant : et si l'aviation la plus décriée devenait la meilleure élève ?
Pourquoi cela s'y prête ?
L'effort pour transformer l'aéronautique d'aujourd'hui est immense, la passion, bien que nécessaire, ne peut pas encore dépasser complètement les contraintes actuelles.
Ainsi, parmi toutes les solutions possibles, celles qui font le plus rêver sont celles de l'avion à motorisation électrique, à hydrogène, hybride et leurs dérivés. La complexité d'une telle transition est sans égale, certains parlent même d'une révolution aéronautique plus importante que celle du siècle passé. Comme à l'époque des pionniers, on imagine, conçoit et teste d'abord des machines de taille modeste avant de rêver au turboréacteur de demain. Ce passage obligé par des motorisations modestes électriques fonctionne mieux à une dimension réduite, notamment pour des avions de dix-neuf passagers et moins. Ce sont des choses que nous connaissons mieux et que nous transposons alors plus aisément par exemple du monde automobile, surtout vis-à-vis du stockage de l'énergie.
Embarquons ! L'aéronef de deux,quatre ou même dix-neuf places de demain est déjà là !
Avant d'imaginer de nouveaux jets, peu importe la motorisation, il faut commencer par former ceux qui seront à l'avant de ceux-ci :
Premier et unique en son genre : Le Vélis electro (sans oublier son petit frère l'alpha electro, tous deux du constructeur pipistrel).
Sûr, silencieux, électrique ! Et en plus, il ne faut qu'approximativement deux heures pour sa recharge permettant 50 minutes d'un vol plus silencieux qu'une voiture thermique.
L'avion biplace est utilisé pour la formation des pilotes, notamment dans le cadre de celle des EPL de l'ENAC, ceux qui piloteront les avions de demain ont l’occasion de l’apprivoiser durant quelques heures de vol.
Les startups toulousaines prometteuses, bassin innovant dans lequel ENVOL s'inscrit :
Blue Spirit Aero :
Ici, la cible première est la même que pour le Vélis : les écoles de pilotage. L'objectif est de faire voler cet aéronef de 4 places en 2024. La différence réside dans la motorisation : la pile à combustible alimente les moteurs (hydrogène) de ce dernier. À l'aide de ses pods (brevetés), le Dragonfly et ses 12 hélices promet d'être sûr, vert et révolutionnaire ! Avantage indéniable de celui-ci, il se recharge aussi vite qu'il faut de temps pour y incorporer de l'hydrogène, soit le même temps que pour l'essence et l'avion thermique.
Beyond Aero :
Ça y est, le One est dévoilé au grand jour ! L'objectif ultime serait 8 passagers, 1500 km et 570 km/h. Beyond Aero innove en utilisant ce qui se fait de mieux à la fois avec l'électrique et la pile à combustible, une hybridation que nous avons hâte de voir en service !
Aura Aero :
Cette dernière développe une version électrique de son avion destiné aux écoles de pilotage : l'Intégral E. Il conviendra même pour la formation à la voltige aérienne. Le grand projet reste cependant celui de l'ERA. Avec un premier vol prévu en 2026, cet avion électrique devrait emporter 19 passagers dans un rayon de 900 Nm, révolutionnant alors les vols inter-régionaux.
Assistera-t-on à une nouvelle manière de voler ?
Les nouvelles motorisations redessinent la manière dont nous pensons le ciel. En parallèle de toutes ces start-ups qui développent de nouveaux avions école d'abord, puis des jets d'affaires ou inter-régionaux, nous voyons aussi l'essor des Evtol.
Une réinvention profonde des déplacements est en cours, s'apparentant à de gros drones, les start-ups en lice pour révolutionner ces déplacements urbains sont nombreuses : Lilium, Ehang, Eve air mobility, Ascendance flight technologies, Archer. Une démonstration de son efficacité devrait avoir lieu pour la toute première fois aux jeux olympiques de Paris en 2024 avec le Volocity de Volocopter.
Comment Envol pourrait accompagner cette transition ?
Envol et le regard neuf de ses étudiants croit profondément en celles et ceux qui s'efforcent de transformer l'aéronautique que nous connaissons.
Développer de tels avions nécessite de les étudier, puis de les certifier avec un aspect réglementaire à chaque phase, domaine dans lequel les étudiants de l'ENAC excellent.
Voici quelques études déjà réalisées qui pourraient prendre place dans cet accompagnement :
- Estimation des coûts opérationnels d'un vol
- Développement d'un outil pour un banc de démonstration
- Réalisation d'un outil de visualisation en temps réel sur une soufflerie
- Modélisation de l'impact des nuisances sonores autour d'un aérodrome lors d'un vol
- Mise en conformité de l'AIROPS et de l'AIRCREW d'une compagnie aérienne
Qu'en retenir ?
Énormément d'acteurs : constructeurs, inventeurs, ingénieurs œuvrent pour franchir les premiers la ligne d'un aéronef vert viable, sûr, efficace. Du fait de la complexité de la décarbonation du secteur, les aéronefs de seulement quelques passagers, à mi-chemin entre les jets d'affaires actuels et les avions inter-régionaux, sont des objectifs intermédiaires atteignables à court terme. Cependant, l'objectif reste d'avoir plus de passagers sur de plus longues distances, bridés par les technologies actuelles. Nous assisterons sans doute à une révolution à plusieurs vitesses qui réinventera d'abord nos déplacements.
ENVOL confiante dans toutes ces initiatives pour transformer le monde aéronautique d’aujourd’hui offre l’expertise et le regard innovant de ses intervenants, les ingénieurs de demain, pour accompagner au mieux cette révolution.